Category Archives: Efficacité énergétique

La co-création au service de l’énergie avec l’Energy Living Lab.


Romande Energie et la HES-SO valaisanne en collaboration avec la HEIG vaudoise ont donné le coup d’envoi de leur projet de laboratoire vivant de l’énergie (Energy Living Lab) lundi 8 septembre auprès d’un groupe de blogueurs suisses romands dont je faisais partie. Allier l’art et la manière de communiquer web 2.0 au domaine de l’énergie par appel à la co-création citoyenne et clients est aujourd’hui unique en Suisse. Découvrez comment participer à cette action collective et ouverte de “brassage” et collecte d’idées sur Internet pour peut-être influer sur le futur de votre énergie.

energy_living_lab_logo1_copy.165x107Romande Energie et la HES-SO innovent avec l’Energy Living Lab. Au dire de Joëlle Mastelic, professeure à la HES-SO Valais et modératrice de l’Energy Living Lab, même au niveau du réseau européen des Living Labs, rares sont les projets de co-création réelle dans le domaine de l’énergie. La plupart des projets tournent autour de solutions techniques de type Smart citizen kits et domotique. Pour Nathalie Nyffeler, professeure à la HEIG-VD, Romande Energie est un partenaire économique qui joue le jeu. Les conditions semblent donc réunies pour tirer un apprentissage de cette 1ère expérimentation sociale. Il ne manque plus que les internautes.

Ayant personnellement depuis de longues années un pied dans le domaine de l’énergie et l’autre dans celui de la communication web sociale, je salue cette initiative et lui souhaite d’emballer un large public et de très nombreuses idées.

REMETTRE LE CONSOMMATEUR AU CENTRE…

…et non plus au bout de la chaîne, dixit Philippe Durr, directeur de Romande Energie Commerce qui avait déjà évoqué en février 2014 (séance blogueurs pour le lancement des Energies libres) la mutation nécessaire de la relation clients dans le domaine encore traditionnel de l’électricité. Il avait aussi mentionné l’envie de Romande Energie de faire appel au public/aux clients/aux citoyens pour inventer de nouvelles façons de consommer et économiser l’énergie. Nous y voilà avec le projet Energy Living Lab en pleine cohérence avec la stratégie énergétique 2050 de la confédération que j’ai déjà relayée dans de nombreux articles sur mon blog.

LA PLATEFORME PARTICIPATIVE

Inspirée par le modèle participatif du web social et les succès de la co-création dans bien d’autres domaines, Romande Energie s’est alliée à la HES-SO Valais, porteur du projet sur la plateforme de “crowdsourcing” Atizo pour créer le premier Living Lab dédié à l’énergie au niveau romand. Atizo compte une communauté de 20’000 membres qui contribuent à de nouvelles idées pour des marques de toutes sortes. Chaque projet de création d’idées inclut une récompense, des critères de sélection, une durée. Chaque idée émise par les internautes peut être commentée et “likée”. Un classement des meilleurs innovateurs est visible par projet.

Voici comment s’articule le projet DÉCLICS proposé par Romande Energie pour l’Energy Living Lab:

Il suffit de s’enregistrer sur la plateforme Energy Living Lab pour pouvoir inscrire une ou plusieurs idées. Il n’y a pas de limite.

La question posée relève des économies d’énergie: Infuseon-ELL

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Les étapes clés:

  • Phase de collecte de toutes les idées: du 8 septembre au 12 octobre.
  • Sélection des 15 meilleures idées par l’équipe du projet : du 13 au 19 octobre.
  • Vote du public sur les 15 meilleures idées: à partir du 20 octobre.

La meilleure idée récompensera son inventeur par un week-end agritourisme et une croisière en bateau solaire sur le Léman sera tirée au sort parmi tous les participants.

Au moment où j’écrit cet article,  9 premières idées ont été émises.

Infuseon-ELL-idée

Et maintenant à vous de jouer! Un nouveau # est inventé! A suivre désormais #ELL.

Les articles déjà émis par mes collègues blogueurs:

Boloms Blog: Romande Energie et la HES-SO présentent un projet de co-création Energy Living Lab.

Thierry Weber: Projet Energy Living Lab de Romande Energie.

Programmes pour entreprises romandes innovantes. Les Cleantechs à l’honneur.


Capture d’écran 2014-05-11 à 17.54.00Le concours Win&Boost Cleantech Genève, vous connaissez? Pour marquer le centième article de mon blog, j’ai choisi de partager quelques liens utiles pour startups et entrepreneurs innovants notamment dans les Cleantechs, mon domaine d’expertise en communication qui a motivé la fondation d’In-fuseon Communication en 2010.
Je profite aussi de cet article pour lancer un coup de chapeau à un entrepreneur innovant que j’ai rencontré début 2011 et dont j’apprécie la ténacité créative et la ligne de conduite environnementale. Je cite Guy Wolfensberger, patron de Grove Boats, entreprise de bateaux électro-solaires qui n’ont pas fini de faire parler d’eux.

CONCOURS WIN&BOOST CLEANTECH GENEVE

Genève ambitionne de devenir une plaque tournante de l’innovation dans les Cleantechs. Un premier pas s’est concrétisé en septembre 2012 par la création d’un pôle Cleantechs combinant les compétences de l’OPI, la FAE et La FONGIT en un même lien La Blue Box à Plan-Les-Ouates.

Voici donc une première opération d’envergure dotée de CHF 100’000 et émanant du pôle Cleantech. Ouverte à tout entrepreneur genevois qui a un projet cleantech en lien avec les technologies propres et/ou les énergies renouvelables, cette action de soutien à l’innovation s’articule autour de dotations financières et d’accompagnement d’experts. Date limite de participation: 13 juin 2014! Lien vers les inscriptions.

Périmètre du concours:

“Contribuer à réduire l’utilisation des énergies fossiles ou à valoriser les déchets, augmenter l’efficience énergétique, développer les énergies renouvelables ou la mobilité durable.”

 COUP DE CHAPEAU A GROVE BOATS

Grove Boats conçoit des bateaux utilitaires propulsés par leur propre énergie solaire et servant de taxi-bus pour le tourisme ou utilisés pour nettoyer les plages et les ports. Le Sea cleaner qui fait la chasse aux déchets flottants vient d’ailleurs de gagner l’Energy Globe Award 2014.

Grove Boats a contribué à développer le tourisme vert à Iracoubo en Guyane. Silence et zéro pollution grâce au soleil et à l’ingéniosité de la société d’Yvonand (Vaud).

Désormais Grove Boats s’emploie à convaincre les propriétaires de bateaux et voiliers de plaisance sillonnant le lac Léman de se convertir au moteur  électrique et solaire. Ouverture du shop en ligne sur bateau-electrique.ch.

AUTRES PROGRAMMES POUR ENTREPRENEURS ROMANDS INNOVANTS

Cleantechs: suivre Cleantech Alps, le portail d’information sur les Cleantechs en Suisse Occidentale.

Innovaud: programmes pour entrepreneurs sur le canton de Vaud.

CTI entrepreneuship, programme de formation pour créateurs d’entreprises en Suisse.

Prix IDDEA: concours d’idées pour entrepreneurs en développement durable. J’ai moi-même bénéficié de ce programme sur la saison 2013. Voir l’article en lien.

Programme Impact d’Ashoka pour entrepreneurs sociaux. J’avais déjà relayé le concours les années précédentes dans l’article en lien.

Prix et bourse du développement durable du canton de Genève. Voir l’article en lien pour revivre la cérémonie 2012.

Edith Page est fondatrice d’In-fuseon, la communication au sens propre et co-fondatrice de Net-Academy, institut de formation en communication digitale et réseaux sociaux qui forme des Community managers en Suisse romande.

 

 

 

 

 

 

Dans la social room de RTSthevoice


Samedi 29 mars fut une soirée mémorable et fort sympathique. Merci à David Labouré responsable des relations en ligne de la RTS (@RadioTeleSuisse) de m’avoir invitée à contribuer au community management de l’émission RTS The Voice of Switzerland, retransmise et commentée en Suisse romande uniquement sur Internet. Voici donc un aperçu de cette double expérience: 100% geek twitto et 100% émotion.


QUAND INTERNET REMPLACE LA TV

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Pour les Suisses romands, une seule possibilité existe pour suivre en français l’émission ultra populaire The Voice version suisse: sur leur ordinateur, tablette, smart phones ou leur écran TV connecté sur le site thevoice.rts.ch. Une expérience utilisateur unique, interactive et très riche en contenus les attend. L’émission tournée en Suisse alémanique est accessible en VO/VF sur le site web qui intègre toutes les réactions du public  via Twitter. Le réseau de micro-blogging règne en maître pour faciliter les conversations entre fans, talents, coaches et l’équipe de la RTS de la social room. Sans compter les nombreux “calls to action” et “motivateurs” que propose la RTS pour engager le public, les talents et les coachs:

  • #RTSthevoice comme point de ralliement sur Twitter
  • la publication des tweets sur le site web de l’émission
  • le sondage: qui sera The Voice?
  • le concours Selfie pour gagner 2 billets pour assister à la Grande finale
  • le buzzoscope des talents
  • l’aftershow
  • et la possibilité de tout revoir!

Le site web affiche les statistiques de volume de trafic (le buzz) des talents romands et crée le buzzoscope de chaque talent, véritable communauté de fans. Suite à sa sélection pour les demi-finales, la chanteuse romande Glory a vu son buzzoscope exploser.

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Capture d’écran 2014-03-30 à 22.04.20Lorsque l’émission battait son plein entre 20h10 et 22h30 samedi, 863 messages ont été échangés sur les réseaux sociaux, 1’710 partages ont eu lieu (c’est une des clés du buzz) et 261 tweets ont été commentés. Le média digito-social offre le grand intérêt de prolonger l’expérience utilisateur. L’émission ne s’arrête pas le samedi soir à 22h30. Dimanche une certaine activité est repartie sur les réseaux sociaux.

L’émission de samedi a duré 10 minutes de plus, selon Didier le producteur de l’émission ce soir là. “C’est cela Internet: si ça fonctionne bien, on laisse filer!”

Une nouvelle façon de consommer du média, de créer une proximité avec les stars et certainement pour la RTS de tester les nouveaux comportements! Beau dispositif de communication digito-sociale.

FONCTIONNEMENT DE LA SOCIAL ROOM

Ambiance conviviale, sympathique et pro de la social room! Un dîner tous ensemble pour commencer juste avant le top départ de 20h10 avec la présentatrice romande @MelanieFreymond, Didier @kessidi responsable de la production de l’émission du soir, @DavidLaboure le chef d’orchestre de la social room, @David_Lamon binôme et homonyme de David et chef prompteur de l’Aftershow, @MrsAndreia et @AntoineFargou.

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Une organisation bien rodée et une plateforme technique performante!

Le site web de l’émission est en fait un espace de contenus enrichis et interactifs provenant du flux Twitter @RTSthevoice et mis en page grâce à la plateforme Shore.li de l’entreprise lausannoise du même nom. Tous les tweets émis sur #RTSthevoice ne sont pas systématiquement diffusés sur l’espace web de l’émission. La RTS écoute également les comptes Instagram et Facebook des talents et des coachs. Rien ne leur échappe!

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Cette plateforme permet:

  • Capture d’écran 2014-03-30 à 20.08.04de créer un espace web attirant et engageant aux couleurs de la marque en l’occurrence RTSthevoice.
  • de raconter le déroulement de l’émission sous forme de live-tweets (LT): c’était le rôle de David.
  • d’afficher tout le flux de tweets, posts facebook et photos Instagram dans la partie administrative et de sélectionner les meilleurs: c’était le rôle d’Antoine.
  • de corriger les fautes d’orthographes des meilleurs tweets!
  • de publier des tweets @RTSthevoice et de répondre aux tweets: c’était le rôle d’Andreia.
  • d’enrichir les tweets en ajoutant un texte court de @RTSthevoice, d’afficher le meilleur tweet régulièrement et de doubler la taille d’une publication directement sur l’espace web: c’était mon rôle samedi soir.
  • de gérer tous les “calls to action” mentionnés.
  • enfin de filtrer les spams potentiels ou les tweets diffamatoires mentionnant @RTSthevoice (quasiment aucun depuis le début de l’aventure)!

Concentration dans la social room!

On a même réussi à honorer l’extinction des éclairages pour Earth hour…seulement pendant quelques minutes!

 Lâcher prise dans la social room!


L’ÉMOTION DE L’AFTER SHOW 

L’Aftershow s’est ensuite déroulé sur un plateau TV en live avec la participation de Glory et @oliviercheuwa les 2 chanteurs romands que leur coach Stress avait décidé de confronter lors de cette émission, Glory ayant finalement été choisie pour la demi-finale.
Silence sur le plateau. Mon smartphone pourtant en main, je n’ai plus envie de tweeter mais plutôt de me concentrer sur ce moment humain et sympathique entre Mélanie et les deux talents. Tous des professionnels du petit écran, s’exprimant sans stress (c’est le cas de le dire…vous l’aviez compris, la vidéo du concours The Voice était en différé!). Assister à leur courte improvisation de Amazing Grace fut vraiment un moment magique. C’est là que l’on capte la puissance et le potentiel d’une voix. Bravo à tous les deux!

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Continuez à suivre RTSthevoice

Edith Page est fondatrice d’In-fuseon, la communication au sens propre et co-fondatrice de Net-Academy, institut de formation en communication digitale et réseaux sociaux qui forme des Community managers en Suisse romande.

 

Eco-astuce N°6: Eteignez pour EarthHour!


thevoice-switzerland-logo@2xJe vis un dilemme cette année pour participer à l’action Earth Hour Capture d’écran 2014-03-23 à 23.25.13ce samedi 29 mars de 20h30. Earth Hour ou éteignez les lumières pendant 60 minutes est la plus grande action mondiale symbolique de la protection de l’environnement à l’initiative du WWF: 7000 villes dans plus de 150 pays différents l’ont suivie en 2013. Or à cette heure là ce samedi, je participe à la “social room” de The Voice of Switzerland pour contribuer à relayer l’émission thevoice.rts.ch sur les réseaux sociaux et notamment sur Twitter #RTSthevoice à partir de 20h10! Vous imaginez la social room sans lumière?

Earth Hour ayant pour thème l’efficacité de l’éclairage public, le WWF a questionné les communes suisses sur leur consommation d’électricité liée à l’éclairage public et a élaboré un classement. Habitez-vous à St-Modèle, à Peut mieux faire ou à Cause toujours?Capture d’écran 2014-03-24 à 00.46.26

EARTH HOUR ET LES COMMUNES SUISSES

La commune dans laquelle j’habite n’a pas répondu au questionnaire. Alors j’ai joué le jeu que WWF me proposait, c’est à dire d’envoyer un mail à ma commune pour la sensibiliser au sujet et l’encourager à la transparence et aux efforts dans ce sens.

Mail proposé par le WWF et que vous pouvez modifier selon votre plume:

“À: commune@X.ch

Objet: Quelle place notre commune accorde-t-elle à la préservation du climat?

Madame, Monsieur,

Pour moi, pas de doute, la préservation du climat constitue l’un des principaux défis de notre époque. C’est donc avec étonnement que j’ai appris que ma commune n’avait pas souhaité participer au classement du WWF relatif à l’efficacité énergétique dans le cadre de l’éclairage public.

Il est essentiel à mes yeux que notre commune gère efficacement l’énergie. Je vous demande donc de contribuer à la préservation du climat et au tournant énergétique. Cela commence par répondre aux questions du WWF à ce sujet: cela ne vous coûtera rien et vous permettra de dresser un premier bilan en la matière. En effet, ce n’est qu’ainsi qu’il sera possible de prendre des mesures ciblées. Participez sur wwf.ch/classementcommunes!”

Vérifiez les résultats de votre commune en suivant ce lien.

UN DISPOSITIF DE COMMUNICATION BIEN MENÉ

Je ne peux que saluer un dispositif de communication rondement mené qui incite en 3 petites étapes à participer et à s’engager. L’action joue avec la double corde sensible de l’environnement et de la “gamification”.

1. Un e-mailing qui interpelle et pousse à l’action:
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2. Un simple test en saisissant le NPA de votre commune:
…et une proposition guidée pour réveiller votre commune doublée
d’un potentiel gain personnel: conseil en éclairage, bons d’achat.

Capture d’écran 2014-03-23 à 23.17.473. Une incitation à partager l’information avec vos amis via Facebook ou Twitter pour doubler vos chances:
Capture d’écran 2014-03-23 à 23.22.00FAITES CE QUE JE NE POURRAI PAS FAIRE CETTE ANNÉE

Soyez un ou une super-héro aux côtés de Spiderman cette année. Eteignez pour Earth Hour. Merci.

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Sources:
WWF: Samedi 29 mars, 20h30.

Eco-astuce N°4: choisir la provenance et la nature de son électricité


Blogueurs@infuseon

C’est l’opération blogueurs chez Romande Energie à laquelle j’ai contribué le 3 février qui m’a inspiré cet article. Intervenant sur des programmes de sensibilisation aux énergies renouvelables et aux économies d’énergie depuis 10 ans, cette rencontre fut une excellente opportunité de faire un point personnel sur mes propres choix d’électricité. C’est cette réflexion que j’ai eu envie de partager. J’ai choisi Terre Romande.

CONTINUER A PASSER LES MESSAGES

Je tiens à saluer mes collègues blogueurs qui ont joué le jeu des questions/réponses à Philippe Durr, directeur de Romande Energie Commerce: Michelle Carrupt, Thierry Weber, Dave Bolomey et Pierre-Alain Pulfer. Via nos blogs respectifs, nous contribuons ainsi à transmettre les messages de Romande Energie, premier fournisseur d’électricité en Suisse romande en adoptant des angles et points de vue différents indépendamment de toute influence politique ou médiatique.
En effet ce n’est pas un luxe de continuer d’informer sur le marché de l’électricité dont le paysage a bien changé en 10 ans:

  • l’ère de l’électricité bon marché est terminée
  • les consciences environnementales poussent au développement des énergies renouvelables
  • les économies d’énergies sont présentes dans toutes les industries et entrent chez les particuliers
  • la Suisse a décidé de sortir du nucléaire qui représente actuellement 40% de son électricité. J’ai d’ailleurs relayé à l’époque cette décision historique du 25 mai 2011 par cet article.

UNE GRANDE BASSINE D’ÉLECTRONS

L’électron est porteur de la charge électrique à l’origine de notre bien-être depuis l’ampoule électrique à incandescence de Thomas Edison en 1879, également année de la première centrale hydroélectrique à Saint-Moritz.
Le marché de l’électricité serait comme une grande bassine dans laquelle se déverse tous les électrons au moment où ils sont produits et qui elle même les déverse là où ils sont demandés. Or le stockage de masse de l’électricité n’étant pas encore au point, les électrons ne peuvent pas rester très longtemps dans la bassine. Thomas Filipetto en charge du Centre de conduite du réseau de distribution de Romande Energie nous explique la nécessité de délester le réseau en cas de surplus d’énergie à un moment donné. Consommer l’électricité localement contribue donc à réduire les pertes. Digne d’un geek de l’Internet, cet ingénieur passionné lève le voile sur un système spécifique et très sécurisé équivalent à un Google Maps de l’électricité pour réguler le gigantesque réseau de distribution alimentant les 300’000 clients finaux répartis sur près de 300 communes dans les cantons de Vaud, du Valais, de Fribourg et de Genève!

Droits d’image @boloms

Or, tout client qui choisit la provenance et la nature de son électricité (par ex. énergies renouvelables) oblige son fournisseur d’électricité de garantir qu’une quantité d’énergie égale à celle qu’il consomme a bien été produite et injectée dans le réseau de distribution. Tout client qui veut faire un acte citoyen peut donc faire changer progressivement le mix énergétique des fournisseurs d’électricité.

J’AI CHOISI TERRE ROMANDE

Habitant depuis peu dans le canton de Vaud sur la zone de desserte de Romande Energie, je me suis questionnée sur le choix d’électricité qui me correspond. Depuis janvier 2014 l’électricité AOC est disponible par les contrats Energies libres. Je salue la transparence et la facilité de compréhension des 3 possibilités offertes par Romande Energie à ses clients.

J’ai simulé ma facture 2014 avec les 3 possibilités que m’offre Romande Energie avec le simulateur de facture public en ligne en tenant compte d’une moyenne de consommation de 3’500 kWh par an. Je n’ai malheureusement qu’un simple tarif et ne bénéficie pas d’un double compteur pour décaler mes grosses consommations sur le tarif d’heures creuses dans l’appartement que je loue. Voyez ci-dessous ce que ça donne! Pas de quoi se plaindre!

J’ai un contrat Terre Suisse depuis début janvier 2014 comme tous les clients de Romande Energie. Il me parait évident que ce produit de provenance 100% suisse reflète le mix électrique suisse actuel incluant près de 60% d’hydroélectricité. Ce produit est cohérent avec la stratégie énergétique suisse 2050 et ce mix évoluera au fur et à mesure du remplacement de l’énergie nucléaire par des énergies de substitution telles que les renouvelables.

 

J’ai déjà fait le changement de contrat via mon Espace client en ligne en optant pour Terre Romande car en plus de la provenance 100% suisse romande, cette électricité est 100% renouvelable. C’est une façon à mon petit niveau individuel de soutenir les énergies renouvelables de proximité.

Dans les 2 cas, je bénéficie du suivi automatisé de ma consommation d’électricité annuelle dans mon Espace client en ligne et je peux y ajouter des relevés manuels réguliers. Et en plus la plateforme DÉCLICS offre à tous (clients ou pas) de multiples conseils et outils pour maîtriser sa consommation et donc sa facture. 

Voici ce que donne la simulation de ma facture:
CHF 7.56 de moins sur une année entre Tarif Standard et Terre Suisse! Même pas de quoi s’acheter une galette des Rois en début d’année!

CHF 56.70 de plus par an pour bénéficier de Terre Romande par rapport à Terre Suisse, soit l’équivalent d’un repas à trois dans une pizzeria. Je ferai la pizza moi- même un soir au lieu de sortir au restaurant. Pas de souci!

D’avoir choisi Terre Romande signifie pour moi de payer un peu plus l’électricité maintenant et compenser ce surcoût par des réductions de consommations (en tous cas les tenter) pour contribuer au développement d’énergies plus propres et plus proches.

Bien entendu, il est toujours possible de choisir le Tarif Standard le moins élevé contenant une électricité appelée grise car d’origine non déterminée. Dans ce cas, aucune aide n’est offerte pour réduire ses consommations.

A vous, à nous de choisir! Nos choix de maintenant détermine notre avenir.

Pour aller plus loin, découvrez ces articles:

Blog de Michelle Carrupt: Savez-vous d’où vient votre électricité?

Blog de Dave Bolomey: L’électricité AOC est disponible en Suisse.

Blog de Thierry Weber: Romande Energie et sa communication en ligne.

Blog de Pierre-Alain Pulfer: Le passage d’un tarif à un produit.

Wikipedia: Histoire de l’électricité.

Blog d’in-fuseon: 100% d’énergies renouvelables en 2050, rêve ou réalité?

Eco-astuce N°2: chauffage à 20°C, c’est juré!


IMG_3546J’ai déménagé dans un appartement en location situé dans un immeuble construit en 2004/2005. Pour un bâtiment “contemporain” relativement récent, je m’attendais à ce que le chauffage puisse être régulé en tenant compte de la température extérieure ainsi que celle des pièces intérieures. Que nenni!
Après maints ajustements qui ont engendré une variation de température de 18°C à 24°C,  j’ai réussi à plus ou moins stabiliser la température intérieure à 20°C grâce à une astuce. Découvrez-là. A défaut de grosses économies financières sur vos charges locatives, elle vous apportera au moins un confort de vie. On a eu si chaud que ça en était devenu intenable et mauvais pour notre santé.
Vous êtes peut-être passé par les mêmes étapes! Merci de réagir à cet article et de partager votre expérience.

LE CONTEXTE

La chaudière collective fonctionne au mazout. En Suisse, un immeuble sur deux est ainsi chauffé actuellement! Dans notre immeuble, chaque appartement est chauffé par le sol via un système hydraulique qui amène un débit d’eau chaude dans chaque pièce. On régule donc un débit d’eau par pièce et non pas une température. J’ose croire que la chaudière utilise une sonde externe pour vérifier la température de l’air extérieur et ajuster la densité thermique des m3 d’eau qui sont injectés dans les étages de l’immeuble!

IMG_3547Le système de régulation des débits d’eau chaude est bien caché derrière une planche vissée à l’arrière du placard à manteaux et chaussures à l’entrée de l’appartement. Vous commencez à saisir la galère?

Chaque pièce ou partie de pièce reçoit un débit d’eau régulé par une vanne dédiée. J’ai affronté le défi du curseur gradué qui monte et qui descend à l’intérieur de chaque vanne (il y a un vague indicateur de température correspondant à des litres/minute)!

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MODE D’EMPLOI

A notre arrivée dans l’appartement, la température intérieure de 18°C était à son plancher d’économies puisque toutes les vannes du système de chauffage étaient bien fermées. Il faut avouer qu’il faisait un peu cru.

J’ai commencé à actionner les vannes en respectant les graduations. Je me suis vite rendue compte qu’elles n’étaient pas fiables et qu’en lieu et place des 19°C, le Sahara nous pourchassait avec 24°C bien tassés! Après 2 tentatives disciplinées dans ce sens, j’ai changé de tactique et voici l’astuce. Il faut un brin de détermination tout de même.

L’astuce:

  • un partout, balle au centre: j’ai commencé par fermer toutes les vannes (curseur en haut au maximum).
  • le tâtonnement: j’ai ouvert d’un quart de tour 5 vannes qui correspondaient à 4 pièces qui nécessitaient un peu plus de chaleur
  • la patience: j’ai laissé agir 24 heures
  • la détermination: j’ai encore réajusté 2 vannes en les fermant presque mais pas tout à fait=> la finesse du doigté pour ouvrir un huitième de vanne!

Ne pestez pas contre le placard à ouvrir et à dégager 4 ou 5 fois pour avoir accès au système thermique. Aujourd’hui même si la température n’est toujours pas parfaite, nous avons gagné en confort et en économies d’énergies (en tous cas dans nos consciences).

En conclusion: tout ça pour quoi?
A défaut de pouvoir faire évoluer techniquement ce système de régulation peu fiable, que l’on soit propriétaire ou locataire, soyons co-responsables et solidaires pour réduire nos consommations d’énergies et par conséquent nos émissions de CO2. #efficience #énergie.

Source:

Administration fédérale: statistique suisse bâtiments et chauffage.

Eco-astuce N°1: se réveiller en mode nature!


Pour Noël, j’ai changé de réveil-matin. Mes critères de recherche pour cet adorable compagnon quotidien plutôt intrusif bien qu’indispensable étaient plutôt stricts: design, silencieux (pas de tic tac), économe en électricité et surtout non émetteur d’ondes électromagnétiques. Le saviez-vous? Les ondes électromagnétiques nous entourent jour…et nuit même via ces chers “objets de bienvenue dans une nouvelle journée” (surtout ceux qui sont branchés sur le secteur et qui incluent une synchronisation de l’heure via satellite).

Et je l’ai trouvé ce miraculeux réveil…après maintes recherches!

Un réveil à eau sans pile ni batterie!

@in-fuseon.com

@in-fuseon.com

Un pur H2O qui crée sa propre électrolyse à petite échelle en faisant circuler ses électrons d’un bac à l’autre. Le seul mode d’emploi: changer l’eau tous les 15 jours et détartrer le récipient au vinaigre de vin blanc de temps en temps pour raviver les contacts et garantir un bon affichage.

Pour couronner la petite merveille, voici un réveil complet qui:

  • affiche l’heure en numérique
  • donne la température de la pièce
  • indique le jour de la semaine
  • …et sonne.
  • pour un prix compétitif par rapport à tous les autres réveils mécaniques ou numériques avec piles ou secteur.

H2O sonne faiblement, il ne faut pas avoir le sommeil trop lourd! L’avantage est un réveil en douceur!

Sur le site achatnature.com.

Pour aller plus loin et comprendre les ondes électromagnétiques, voici le lien vers le dernier rapport de l’ANSES, agence nationale française de sécurité sanitaire.

Et pour bien commencer l’année avec ce premier article, MEILLEURS VOEUX 2014 à tous nos lecteurs et lectrices.

@in-fuseon.com

@in-fuseon.com

Mesures incitatives à la transition énergétique en Suisse


Deux événements m’ont invitée à créer cet état des lieux sur les dernières mesures incitatives: la rencontre avec l’AEnEC lors du Sustainability G21 forum à Lausanne ce printemps et une récente participation à la conférence-atelier animée par le réseau ÖBU (pour une économie durable) sur la transition énergétique pour les entreprises.
Stratégie énergétique 2050, transition énergétique, loi sur l’énergie, choix des énergies renouvelables et désengagement du nucléaire, économies d’énergies…autant de sujets que je relaie sur mon blog depuis des années pour sensibiliser.

LES MESURES INCITATIVES

@in-fuseon.comIl est question-là des augmentations de coûts des énergies pour les entreprises afin de les inciter à réduire leurs émissions de CO2 et leurs consommations mais également des actions pour les inciter à agir. Les informations ci-dessous s’adressent aussi aux acteurs du domaine immobilier qui devraient être les premiers concernés sachant que ce secteur consomme 40% de l’énergie et recèle d’immenses poches d’économies (cf marché de la rénovation des bâtiments et des nouvelles constructions).

Les mesures fédérales :

  • Augmentation de la taxe CO2 existante de 36 CHF par tonne  à 60 CHF par tonne dès 2014, pouvant atteindre 210 CHF par tonne d’ici à 2050. Cette mesure impacte surtout les bâtiments énergivores.
  • Augmentation de la taxe sur l’électricité contribuant à faire augmenter le prix de l’électricité probablement de 11% à 22% d’ici à 2050.
  • L’usage de la rétribution à prix coûtant du courant injecté (RPC) pour promouvoir la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables.
  • KlikLe programme centime climatique sur la période de 2008-2012 incluant notamment le Programme Bâtiments pour faciliter l’accès aux subventions de rénovation des constructions et incluant les conventions d’objectifs dans le domaine des combustibles gérées par l’AEnEC pour l’exemption de la taxe sur le CO2. Sur ce dernier point, la Fondation pour la protection du climat et la compensation de CO2 (KLIK) a pris le relai  depuis début 2013.
  • navLogo_prokilowattLe programme ProKilowatt qui soutient financièrement des projets de réduction des consommations d’énergies. Un nouvel appel à projets est d’ailleurs ouvert actuellement pour sélection au printemps 2014. Découvrez les conditions de postulation ici.

Des résultats encourageants:

Les 2’400 entreprises qui se sont engagées dans le programme centime climatique via les conventions d’objectifs de l’AEnEC ont réussi à réduire de 25% leurs émissions de CO2, soit plus d’un million de tonnes. Source: communiqué de l’AEnEC. L’atteinte de l’objectif signifie exemption de la taxe pour les entreprises concernées. Le nouveau programme KILK qui a pris le relai  début 2013 comptait déjà 2’400 entreprises à fin mai 2013.

Découvrez les suggestions et les bonnes pratiques de certaines entreprises romandes  qui ont participé à l’atelier d’échanges ÖBU. Lien vers l’article de DÉCLICS, plateforme de Romande Energie sur l’efficience énergétique.

Le rôle de la communication:

J’estime que ces résultats restent encore trop peu communiqués. J’ai le souvenir de cet entrepreneur ayant investi CHF 7  millions dans un nouveau système d’approvisionnement énergétique et de récupération de chaleur. Ce projet remarquable et fédérateur à l’interne de son entreprise lui avait apporté une réduction immédiate de coûts d’énergie de CHF 200’000. Communiquer sur cet apprentissage et les bonnes pratiques d’un tel projet pourrait inciter d’autres à suivre son exemple. Mais l’entrepreneur en question considérait à tord que communiquer n’équivalait qu’à faire de la publicité et n’était pas entré en matière. Or ceci est ignorer ce qu’une bonne stratégie de communication peut apporter à une entreprise.

Voici mon avis sur la question de la communication dans les cleantechs que Cominmag a relayé récemment. Découvrez  mon interview ici.

@in-fuseon.com

Les mesures cantonales sur Vaud:

header.logoLa nouvelle loi sur l’énergie sur le canton de Vaud a introduit de nouvelles obligations  et de nouvelles incitations :

  • Pour les nouvelles constructions :
    •  30% au moins des besoins en eau chaude sanitaire doivent  être produits par le bâtiment.
    • 20% des besoins en électricité doivent être produits par des énergies renouvelables.
    • 50% de la consommation d’électricité des installations de froid de confort (cf climatisations) doit provenir d’une énergie renouvelable.
  • Les entreprises grandes consommatrices de chaleur et d’électricité (consommation annuelle de chaleur > 5 GWh ou consommation annuelle d’électricité > 0,5 GWh), ont l’obligation d’analyser plusieurs variantes d’approvisionnement et de mettre en œuvre la plus favorable sur le plan énergétique : convention d’objectifs avec la Confédération, convention d’objectifs avec le canton ou mise en œuvre des mesures les plus rentables après analyse de la consommation d’énergie.
  • Le contrat de performance énergétique pour piloter  les mesures à engager pour atteindre les objectifs de réduction de consommation.
  • Une commission consultative aide les communes à favoriser l’usage et l’intégration des capteurs solaires et de l’isolation thermique dans les bâtiments, en particulier lorsque ceux-ci concernent des biens culturels ou des sites naturels sensibles ou protégés.
  • L’obligation d’établir un CECB (étiquette énergie d’un bâtiment) pour vendre un bien immobilier.

Tout commentaire sur l’utilité de cet article est le bienvenu. Merci!

Article écrit par Edith Page, consultante en communication responsable et spécialiste en communication digitale et sociale.

PlanetSolar en mission pour le climat !


Martin Beniston au centre. Crédit photo ©in-fuseon.

Martin Beniston au centre. Crédit photo ©in-fuseon.

Le plus grand catamaran solaire vient de repartir de Boston le 4 juillet pour remonter le Gulf Stream en sillonnant les fascinants vortex océaniques situés entre Boston et St-John’s (Canada). Lorsque j’ai eu le grand plaisir de rencontrer à Boston le professeur Martin Beniston, leader de la mission scientifique de l’expédition PlanetSolar DeepWater, il était déjà question de modifier la route du bateau. C’est désormais officiel: PlanetSolar ne remontera pas jusqu’en Islande puis en Norvège comme initialement prévu mais amorcera son retour au bercail européen après sa dernière escale sur le territoire canadien. Merci à Martin Beniston de s’être prêté au jeu de quelques questions/réponses !

ADAPTER SA ROUTE EN FONCTION DES ALÉAS

N’est-ce pas la meilleure des leçons de sagesse que nous donne la décision concertée entre le comité scientifique dirigé par Martin Beniston et le capitaine du Tûranor PlanetSolar, Gérard d’Aboville ? Adapter la route du bateau en tenant compte que :

  • L’expédition a pris 3 semaines de retard à cause d’une météo peu clémente
  • Et par conséquent, les conditions d’ensoleillement et l’inclinaison des rayons du soleil à hauteur de l’Islande risquent de ne pas être optimales pour alimenter le bateau avec suffisamment d’énergie solaire.

Tout comme la vie sur le bateau inspire à revenir aux choses essentielles et de supprimer l’inutile, cette décision est emprunte de symbolisme et d’exemplarité en optimisant les ressources à disposition (l’énergie) tout en répondant aux objectifs techniques de la mission scientifique des climatologues de l’expédition.

 

QUESTIONS A MARTIN BENISTON

Martin Beniston a cette belle capacité de vulgarisation du domaine complexe de la recherche scientifique sur le climat pour la rendre abordable simplement.

Source : newsletter de PlanetSolar DeepWater- Crédit photo © Susan Young.

Source : newsletter de PlanetSolar DeepWater- Crédit photo © Susan Young.

Que cherchez-vous à découvrir pendant cette expédition ?
Nous cherchons de nouvelles données pour comprendre les mécanismes qui relient les conditions physiques de l’eau et de l’air  et les conditions biologiques (micro-organismes) comme influenceurs potentiels du climat. Nous soupçonnons 3 éléments d’influence du climat :

  • Les phytoplanctons
  • Les vortex océaniques
  • Les aérosols atmosphériques.

Grâce aux mesures et prélèvements effectués sur le bateau, nous cherchons à mieux comprendre la finesse des équilibres et déséquilibres entre l’atmosphère et l’eau.
On parle certes d’émissions de gaz à effet de serre qui réchauffent notre planète et contribuent à faire fondre les glaces polaires, mais le climat est un personnage bien plus complexe encore!

Quel type de mesures effectuez-vous à bord ?
Nous effectuons des milliers de mesures. Certaines sont faites en continu à la surface de l’eau (relevés des températures, densité du phytoplancton), d’autres nécessitent des sondages en profondeur (300 mètres) pour relever la salinité, la densité des nutriments, la capacité de brassage de l’eau, etc.).

Il y a plus de biomasses dans les océans que sur terre. Grâce au phytoplancton, plancton végétal qui domine les éco-systèmes océaniques, les océans absorbent la moitié du CO2 de l’atmosphère. Or par une absorption excessive de CO2, le phytoplancton acidifie l’eau ce qui peut créer sa propre perte.
Le seuil d’absorption du CO2 par le phytoplancton dépend des conditions de vie de ce dernier (nutriments, température de l’eau, brassage des eaux, intensité de la lumière…).

Les vortex sont des formations tourbillonnaires qui créent dans l’océan des surfaces en rotation piégeant le phytoplancton. On les trouve en grand nombre au large des côtes nord-américaines. C’est pourquoi nous allons remonter le Gulf Stream en zigzaguant pour effectuer des mesures afin de documenter les caractérisiques chimiques, physiques, et biologiques à l’intérieur et à l’extérieur des vortex.

Les aérosols sont constitués de minuscules particules solides ou de gouttelettes chimiques ou organiques libérées dans l’atmosphère par les embruns et sont suffisamment légers pour rester en suspension dans l’air. Nous voulons faire un inventaire de ces particules (typologie, quantité) émises par les océans, ce qui reste aujourd’hui encore très peu connu. L’Université de Genève et son Département de Physique Appliquée ont développé la Biobox, un appareil prototype qui permet de compter le nombre d’aérosols détectés et de déterminer leur espèce chimique ou biologique. Embarquée sur le bateau, la Biobox a soulevé l’intérêt de la NASA qui a demandé à l’expédition de faire  des mesures avec l’un de ses propres instruments de comptage d’aérosols en parallèle : le Microtop. Une belle collaboration pour faire avancer les comparaisons scientifiques.

Les instruments semblent se cumuler à bord avec l’arrivée d’un  petit dernier qui enregistre les vocalises des baleines et des dauphins !

Combien de mesures avez-vous effectué jusqu’ à Boston ?
Avec les aléas météo depuis le début de notre remontée du Gulf Stream à partir de Miami, nous n’avons rempli que 4 jours de mesures, mais nous comptons nous rattraper dans la partie la plus passionnante du Gulf Stream entre Boston et St-Jean (Terre-Neuve). Au total nous aurons parcouru le Gulf Stream sur 6’000 à 7’000 kms !

Combien de chercheurs travaillent sur les données ?
Une quinzaine de scientifiques de l’Université de Genève contribuent à la mission scientifique. Sur le bateau, 3-4 chercheurs de l’équipe sont présents en permanence et un tournus s’organise en fonction des étapes. A Genève même, nous avons des réunions régulières de la « Mission Control », 2-3 fois par semaine, pour garder le contact avec le bateau et ses équipiers, et si nécessaire affiner la trajectoire du navire en fonction des photos satellites les plus actuelles.

Quand pourrez-vous vous prononcer sur les premiers résultats ?
Fin août ou début septembre. On commence à analyser les données déjà maintenant, au fur et à mesure qu’elles nous sont transmises via Internet, surtout pour s’assurer de la cohérence des instruments de mesure.

POUR CELLES ET CEUX QUI RESTENT À GENÈVE

PlanetSolar DeepWater pense à ceux qui restent à Genève en organisant des actions publiques de sensibilisation.
Après l’opération Iceberg qui se dégonfle dans le hall de l’Université de Genève comme symbolique de la fonte des glaces de l’océan Arctique, un nouvel iceberg géant dérive dans la rade de Genève depuis le 6 juillet. Les visiteurs des Bains des Pâquis sont invités à découvrir une exposition aquatique sur les changements climatiques jusqu’au 31 août. Vérifiez le programme complet.

Crédit photo : © Magali Girardin.

Crédit photo : © Magali Girardin.

EN APARTÉ

Saviez-vous que le sommet mondial du climat à Copenhague avait réuni l’accord de contenir à +2°C la hausse de la température moyenne d’ici à 2050, que fin 2012 le protocole de Kyoto (lutte contre le réchauffement climatique) a été prolongé de justesse jusqu’en 2020 pour 200 pays signataires (mais qui ne représentent que 15% des émissions de gaz à effet de serre) et que le sommet de Bonn qui vient de s’achever prépare un nouvel accord global en 2015 pour tenter d’atteindre l’objectif de +2°C maximum?

En attendant que les pays ne cessent de s’organiser, il relève de tout un chacun et des entreprises seules ou en consortium de mettre en place nos propres actions pour réduire les émissions de CO2.

Sources d’informations complémentaires :

L’expédition « PlanetSolar DeepWater », son parcours, ses blogs, et d’autres informations sur www.planetsolar.org!

TDG : « Un iceberg dérive dans la rade. »

PlanetSolar: clin d’oeil sur la vie à bord.


Planet Solar_in-fuseon.comLors de la mission économique et académique suisse à Boston, nous avons eu maintes occasions d’approcher et d’aborder PlanetSolar. Le gigantesque catamaran solaire de 31 mètres de long recouvert de 516 m2 de panneaux solaires mouillait sereinement et majestueusement au “Fan Pier Marina” de Boston.

Voici un petit clin d’oeil plein d’émotions en l’honneur de PlanetSolar et de son équipage.

LE PREMIER CONTACT AVEC LE BATEAU

Planet Solar_in-fuseon.comLe bateau ne parait pas si lourd qu’il n’est avec ses 100 tonnes dont 10 tonnes de batteries lithium-ion. Il peut naviguer 72 heures sans soleil en toute autonomie. Les deux flotteurs du catamaran semblent le maintenir pratiquement hors de l’eau et je dois avouer qu’on sentait un léger roulis à bord malgré le calme des eaux de la baie de Boston ces jours là! Pour quelqu’un qui a peu le pied marin ( moi par exemple!), j’imagine le mouvement en pleine mer!
C’est sur le ponton supérieur couvert de panneaux solaires photovoltaïques que la magie s’opère. On a juste l’impression que l”on va s’envoler, le bleu des cellules solaires “mouchetées” se fondant presque avec la ligne de l’océan.

LES ESPACES, LA CABINE DE PILOTAGE ET LA CUISINE

Pour la vie à bord des 5 personnes de l’équipage et des 3 scientifiques de la mission Planet Solar DeepWater:

  • quelques cabines à l’avant du bateau, la pièce principale multi-fonctions au centre, un agréable ponton à l’arrière,
  • la cabine de pilotage, pièce maîtresse du capitaine Gérard d’Aboville, marin aventurier expérimenté qui m’a fait penser à un astucieux “loup de mer”, avec tout le respect qu’on doit au premier homme à avoir traverser l’Atlantique à la rame en solitaire en 1980!
  • les 516 m2 de cellules solaires dont deux pans s’étendent comme des ailes lorsque le bateau prend la mer.

Ma discussion avec Vincent Brunet, l’inventif cuisinier de l’équipage PlanetSolar, m’a évoqué l’analogie des ressources précieuses de la vie sur le bateau (eau, énergie, courtoisie) avec celles de notre vie sur notre planète Terre. Je dirais même que la vie à bord pourrait être un modèle représentatif d’une nouvelle façon de vivre? “On apprend la valeur des choses surtout pour l’eau et on donne priorité à la propulsion du bateau”.

  • limitation des ressources en eau pour l’hygiène: 2 douches par semaine
  • environ 300 litres d’eau en bouteilles soit 1.5 litres de boisson/personne/jour pour 8 personnes pendant près de 20 jours en mer
  • le stock de produits frais restant dicte les menus
  • pas de friture pour éviter tout danger à bord
  • apéro le dimanche midi uniquement après le ménage du matin!
  • lavage des panneaux solaires en utilisant la rosée du matin
  • une petite communauté qui s’organise bien
  • revenir aux choses essentielles de la vie et supprimer l’inutile.

Je citerai Vincent sur deux commentaires qui m’ont amusée, voire étonnée:

“Les journées à bord passent très vite. On n’a pas le temps de musarder”.
“Par superstition, il est interdit de cuisiner et de prononcer le nom d’un animal à grandes oreilles à bord!”

TOUJOURS TRANSMETTRE LE MESSAGE

A chaque escale, des occasions sont créées pour aller à la rencontre des populations locales et transmettre le message des énergies renouvelables et des économies d’énergies. Rappelons juste que PlanetSolar s’auto-propulse avec une puissance équivalente à celle d’un scooter.

A Boston, le public intéressé a su profiter:

  • d’une conférence publique au musée des sciences qui a enchanté jeunes et adultes venus nombreux,
  • d’un atelier de construction de maquettes de bateaux solaires au musée des enfants de Boston,
  • d’une visite en groupe restreint du bateau lui-même!

Infos complémentaires.

Planet Solar: le bateau, données techniques.

PlanetSolar débarque à Boston!

Blog d’in-fuseon: Tûranor PlanetSolar: le nouveau “couteau suisse” repart en missions!

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